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en mourut de regret et de repentir[1].

L’histoire n’offre que trop de ces odieux exemples ; et l’on n’en voit presque point où les pères aient acquis quelque avantage réel, en attentant à la vie de leurs propres fils : à moins ceux-ci n’eussent pris les armes contre eux, comme Sélim I, contre Bazajet (II), et les trois fils de Henri II, roi d’Angleterre, qui se révoltèrent aussi contre leur père.

Des prélats puissans et orgueilleux peuvent aussi se rendre redoutables aux rois, comme on en voit des exemples dans Thomas Becquet et Anselme, tous deux archevêques de Cantorbéry, qui eurent bien l’audace de mesurer leur crosse avec l’épée du souverain. Cependant ils avoient affaire à des princes qui ne manquoient pas de courage et de fierté ; je veux dire : Guillaume-le-Roux, Henri I et Henri II. Mais les ecclésiastiques ne sont réellement à craindre pour le gouvernement, que dans deux cas ; savoir : lorsqu’ils

  1. Il oublie Mithridate.