Page:Bacon - Œuvres, tome 12.djvu/189

Cette page n’a pas encore été corrigée

journaux ; et que, dans les voyages de terre, où à chaque pas s’offrent tant d’objets dignes d’attention, on prenne si rarement cette peine ? comme si les objets ou les événemens qui se présentent fortuitement, méritoient moins d’être consignés sur des tablettes ou dans une relation, que les observations qu’on s’étoit proposé de faire. Il faut donc s’accoutumer à faire la relation détaillée de ses voyages. Or, les choses qui méritent le plus de fixer l’attention d’un voyageur, sont : les cours des princes, sur-tout dans les momens où ils donnent audience aux ambassadeurs ; les cours de justice, quand on y plaide des causes mémorables : les assemblées du clergé, ou les consistoires ecclésiastiques ; les temples et les monastères, ainsi que les monumens qu’on y admire ; les murs et les fortifications des villes, grandes ou petites ; les ports, rades, bassins, havres, etc. les antiquités et les belles ruines ; les bibliothèques, les collèges, les lieux où l’on soutient des thèses, et ceux où l’on en-