Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/8

Cette page n’a pas encore été corrigée

bases de la religion, de la politique, et, jour tout dire, des sociétés humaines ; matières délicates que je ne traite pas volontiers : c’est un immense brasier, couvert d’une cendre désormais très légère : je pourrois, en me défendant ainsi, faire cent fois plus de mal qu’on ne peut m’en faire en m’attaquant ; et mieux vaut ne point lutter du tout que de se défendre à demi.

3°. Je ne pourrois répondre, avec toute l’exactitude et la précision requises, à cette partie de la critique qui intéresse particulièrement les Anglois, qu’en parlant de leur constitution politique ; je ne pourrois parler de leur constitution qu’en disant la vérité. Or je n’ai pas plus droit de me mêler de leur constitution, qu’ils n’ont droit de se mêler de la nôtre, et ce tort qu’ils ont envers nous, je ne veux pas l’avoir envers eux.

4°. Pour se défendre complètement contre un écrit tout rempli de personnalités et même d’invectives assez grossières, il faut parler de soi ; rôle aussi hu-