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ment général de l’air, ne souffle pas précisément de l’est, mais du nord-est[1].

DES VENTS RÉGLÉS OU PÉRIODIQUES.
Réponse à la question de l’article 3.

Si, dans la recherche sur les vents généraux, les hommes ont eu la vue pres-

  1. Ce qui s’explique, d’une manière très satisfaisante, dans la seconde de ces deux suppositions. Lorsque le soleil, après avoir dilaté l’air dans un point du globe, s’en éloigne, cet air se contracte ; il occupe un moindre espace ; et toutes les colonnes d’air environnantes se portent vers ce point de contraction. Or, l’air septentrional, plus froid, plus dense, plus pesant et plus élastique, a ainsi un avantage naturel sur cette partie de l’air méridional, qui n’est plus bandée par la dilatation, et d’autant plus d’avantage, qu’on se trouve plus au nord. Ainsi, dans notre hémisphère, la direction du vent alizé doit tenir un peu du nord, et en tenir d’autant plus, que la région où l’on se trouve est plus septentrionale ; conclusion qui est parfaitement d’accord avec l’observation. D’ailleurs, ce vent alizé s’explique aussi fort bien par le mouvement diurne de la terre d’occident en orient. L’air étant un fluide très rare et très léger, il ne peut