Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/495

Cette page n’a pas encore été corrigée

cial est de désigner les observations, les expériences et les inventions qui doivent être publiées, et celles que nous devons nous réserver ; car tous les membres de l’institut s’obligent avec serment à garder le plus rigoureux secret sur toutes les vérités dont la publication nous paroît dangereuse. Cependant, parmi celles de cette dernière espèce, il en est que nous révélons au prince et au sénat ; mais d’autres encore que nous ne communiquons à qui que ce soit[1].

Quant à ce qui regarde nos rites, nos coutumes et nos dispositions, nous avons

  1. La plupart des vérités incomplètes ou communiquées par parties, ou révélées à des hommes qui n’en peuvent saisir qu’une partie, ne sont que des armes, ou des prétextes pour leurs passions. La plus grande et la plus nécessaire de toutes, celle qui est la vraie clef du christianisme, et qui, en rappelant à toutes les sociétés humaines leur véritable but, leur apprendroit en même temps que tous les législateurs humains l’ont manqué ; cette vérité, dis-je, la plus nécessaire de toutes, est aussi la plus dangereuse. On la trouve égale-