Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/457

Cette page n’a pas encore été corrigée

choient deux valets-de-pied ou coureurs, dont la veste étoit de même étoffe. La caisse de cette litière étoit de bois de cèdre doré et orné de bandes de crystal ; avec cette différence toutefois que le panneau de devant étoit enrichi de saphirs enchâssés dans une bordure d’or ; et celui de derrière, d’émeraudes enchâssées de même. Au milieu de l’impériale, on voyoit briller un soleil d’or et rayonnant, au-devant duquel étoit une figure d’ange, de nême métal, et dont les ailes étoient déployées. La caisse étoit entièrement revêtue d’un brocard d’or à fond blanc. Elle étoit précédée de cinquante hommes, tous dans la fleur de la jeunesse ; tous ayant des tuniques fort larges de satin blanc, qui descendoient jusqu’à la moitié des jambes, et des bas de soie de même couleur. Leurs chaussures étoient de velours bleu, et leurs chapeaux, de même étoffe, étoient garnis d’un plumet qui en faisoit le tour. Immédiatement devant la litière, marchoient, tête nue, deux hommes vêtus