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que ces deux vaisseaux n’auroient d’autre cargaison, qu’une grande quantité de vivres, et une forte somme d’argent qui seroit à la disposition des missionnaires, soit pour acheter tout ce qu’ils croiroient utile à leur patrie, soit pour récompenser dignement ceux qui leur auroient procuré, ou des choses utiles et ostensibles, ou, en général, de nouvelles connoissances[1]. Mais, quelles mesures prend-on pour que les marins de l’ordre inférieur ne soient pas découverts lorsqu’ils sont obligés de débarquer ? De quelles nations, ceux qui doivent rester à terre pendant un certain temps, prennent-ils les noms et les vêtemens, pour se déguiser ? Quelles contrées ont été jusqu’ici désignées aux missionnaires, et quelles autres contrées sont les lieux de

  1. Une somme d’argent n’est pas un équivalent pour des connoissances qu’on a reçues, et des lumières ne se peuvent payer que par d’autres lumières ; car cet argent ne sert qu’une fois, au lieu que les connoissances repoussent.