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de profiter des lumières des autres nations, en communiquant avec elles, et de nous préserver des inconvéniens ordinairement attachés à une telle communication. Mais comment s’y est-il pris pour parvenir à ce double but ? c’est ce qu’il s’agit actuellement de vous expliquer. Ces détails, à la première vue, pourront vous paroître une sorte de digression ; mais, en attendant quelque peu, vous reconnoitrez qu’ils ont une étroite relation avec notre objet. Vous saurez donc, frères et amis, que parmi les institutions de notre législateur, la plus admirable et la plus utile, fut celle d’un ordre, ou d’une société, appelée parmi nous la société de Salomon : nous la regardons comme la lumière et le flambeau de cet empire. Elle est spécialement consacrée à la contemplation et à l’étude des œuvres de la divinité ; en un mot, de toute la création. Quelques-uns de nos savans pensent que le nom de cette société n’est autre que celui même du fondateur, mais un peu corrompu, et que son premier