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ver doux, est ordinairement suivi d’un printemps sec et froid, qui retarde beaucoup la végétation : telle fut l’année 1741 : au contraire, si l’hiver est sec, le printemps sera humide[1].

24. À un printemps et un été humi-

  1. Si l’automne a été humide et l’hiver doux, le vent de sud a donc fréquemment et long-temps régné durant ces deux saisons ; ce vent a donc poussé dans les régions septentrionales la plus grande partie de l’humor aqueux de l’atmosphère de la zone tempérée et de la zone torride. Cette eau s’y est donc gelée, (le froid qui y règne, dans de telles années, quoique moins âpre qu’il ne l’est ordinairement, étant toujours plus que suffisant pour la congélation). Il y a donc, dans la région septentrionale, une quantité de neiges et de glaces beaucoup plus grande qu’à l’ordinaire, elle sera donc très long-temps à se fondre. Ainsi, l’air de l’atmosphère septentrional qui, durant tout le printemps, touchera et léchera, pour ainsi dire, continuellement la surface de cette eau glacée, sera plus froid, plus pesant et plus élastique qu’il ne l’est ordinairement : il aura donc plus d’avantage qu’à l’ordinaire sur l’air méridional. Le vent de nord, et le froid qu’il amène, seront donc plus fré-