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années correspondantes une ressemblance sensible.

2°. L’action des astres n’est pas astreinte à des points indivisibles du temps et du lieu ; elle a une étendue de plusieurs degrés, et quelquefois d’un signe entier.

Or, l’apogée lunaire parcourant, comme on l’a dit, quarante degrés par an, il se peut trouver dans le même signe, ou à très peu près, en deux années immédiatement consécutives, ce qui peut occasionner une ressemblance entre ces deux années, ou même faire avancer d’une année le retour de la saison. Ainsi la ressemblance qui ne devroit avoir lieu qu’à la neuvième année, aura lieu vers la huitième.

Pline observe (lib. 2, c. 97), que les marées, au bout de huit ans, sont rappellées aux principes de leurs mouvemens, et à des hauteurs égales, par la variation de la centième lune ; maris œstus per octonos annos ad principia motûs et ad paria incrementa, centesimo lunæ revocari ambitu.