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8e. PROBLÈME.

Produire des effets extraordinaires, étonnans, ou simplement amusans, par le moyen des vents.

    cales, ni par des causes dont l’action soit, rigoureusement parlant, continue, mais par des causes résidant dans une matière abondante, agissant en tout lieu et presque en tout temps, et dont l’action soit intermittente. Peut-être ce léger souffle qu’on sent, en approchant sa main d’une barre de fer, quadrangulaire, électrisée et isolée, en dit-il plus que tout son traité ; car enfin, puisque, dans un orage, au moment même où l’éclair brille, et quelquefois avant que le tonnerre se fasse entendre, on sent presque toujours une bouffée de vent, ou une flaquée de grosse pluie, ou l’un et l’autre, la considération attentive de ce maximum d’électricité, de vent et de pluie, ne fait-il pas soupçonner qu’une électricité plus foible, mais plus étendue et plus continue, est la cause la plus générale des vents et des pluies ; qu’il y a continuellement dans l’atmosphère de vastes, mais foibles orages ; que le globe terrestre est le plateau, et que le soleil est le frottoir, ou le corps perpétuellement idio-électrique, etc. etc. etc. car il faut s’arrêter pour ne pas se perdre