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sensible ; ce qu’on peut, ajoute-t-il, regarder comme un présage de grande tempête.

AVERTISSEMENT.

Si l’on considère que les pluies et les vents se forment à peu prés des mêmes matières, et ont un aliment commun ;

Que le vent est toujours précédé d’un certain degré de condensation dans l’air ; condensation qui a pour cause l’air nouvellement formé et ajouté à l’air préexistant ; comme on en peut juger par ces rivages qui retentissent, ces hérons qui prennent un essor si élevé, à l’approche du vent ; et par une infinité d’autres faits de cette nature ;

Si l’on considère enfin, qu’avant la pluie l’air se condense aussi jusqu’à un certain point, avec cette différence toutefois que ce fluide ensuite se condense beaucoup plus pour se convertir en pluie ; au lieu que, dans la formation des vents, il se dilate et augmente de volume.

Toutes ces choses, dis-je, mûrement