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d’un souffle beaucoup moins fort, les ailes tournoient aussi vite qu’auparavant, et qu’à l’aide d’un vent égal, elles tournoient beaucoup plus vite.

Vues et directions.

Peut-être parviendroit-on plus aisénicnt à accélérer le mouvement des ailes, en en mettant huit au lieu de quatre, ce qui doubleroit leur surface totale ; mais il se pourroit qu’alors l’augmentation du

    ajusté chaque aile une petite appendice, faisant un angle avec son plan : c’étoit afin que le vent, en passant entre les quatre ailes, frappât latéralement une surface un peu large, au lieu de ne frapper que l’épaisseur de chaque aile. La vérité est que, si le vent fait tourner les ailes, quoique sa direction soit à peu près perpendiculaire à leur plan total, c’est parce que le plan particulier de chaque aile étant incliné par rapport à la direction du vent, le mouvement de ce vent qui frappe l’aile, se décompose en deux autres, dont l’un, parallèle à son plan, glisse le long de ce plan sans lui donner aucune impulsion ; et l’autre, perpendiculaire à cette aile, tend, du moins en partie, à la faire tourner.