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gueur du vaisseau, et à la route même qu’il suit. Ainsi, alors l’action du vent tendant à faire tourner le vaisseau du côté opposé à celui d’où vient ce vent, l’action du gouvernail, si elle étoit seule, ne seroit plus suffisante pour prévenir cet inconvénient ; mais, à l’aide de l’artimon, fortement tendu, qui aide cette action du gouvernail (en chassant la poupe du côté opposé à celui d’où vient le vent, et en faisant venir la proue du côté du vent), l’on tient ainsi le cap du vaisseau tourné vers sa vraie route.

34. Tout vent agissant sur les voiles d’un vaisseau, tend à le plonger et à le renverser ; effet qu’il produit d’autant plus sensiblement, qu’il vient de plus haut, et que les voiles sur lesquelles il agit, sont plus hautes. Aussi, dans une tempête, à mesure que le vent se renforce, prend-on successivement les précautions suivantes : on serre les voiles hautes, et d’abord les perroquets (dont on descend même les vergues, s’il est nécessaire), puis toutes les autres voiles suc-