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en poupe, c’est de ne déployer et de ne tenir hautes que la misaine et le petit hunier, ces voiles antérieures (comme nous le disions ci-dessus) tendant plus que les voiles postérieures à faire avancer le vaisseau. On peut aussi, en tenant la grande voile carguée, ou même ferlée, mettre dehors le grand hunier ; parce qu’alors le vent passant par dessous cette dernière voile, et parvenant à celles de devant, celles-ci n’en perdent qu’une partie.

29. Par la même raison, je veux dire parce que les voiles postérieures dérobent le vent aux voiles antérieures, lorsqu’il est droit en poupe, un vaisseau marche beaucoup mieux, lorsqu’il a vent largue, que lorsqu’il a vent arrière ; car, dans le premier cas, toutes les voiles étant obliques, par rapport au vaisseau, et par rapport à la direction du vent, aucune ne fait obstacle à l’autre, et le vent peut agir sur toutes.

30. De plus, lorsque le vent souffle latéralement, les voiles présentent à son