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d’appui, plus elle a d’avantage sur la résistance, comme on en voit des exemples et des preuves dans les leviers et dans les ailes des moulins ; mais, en vertu de la même cause, ces voiles hautes agissant par un levier plus long, tendent davantage à renverser le vaisseau. Aussi a-t-on soin de les tailler de manière qu’elles aillent en s’étrécissant par le haut, et de les serrer lorsque le vent est un peu fort, sur-tout les perroquets, qu’on ne met dehors que par un beau temps, et lorsque le vent est un peu foible.

27. Comme les voiles sont placées en ligne droite et les unes derrière les autres, les voiles postérieures doivent dérober le vent aux voiles antérieures, sur-tout lorsqu’il est droit en poupe : d’où il suit que, si alors on les tenoit toutes déployées, le vent n’agiroit que sur celles du grand mât, et quelque peu aussi sur celles du beaupré.

28. Ainsi, la meilleure manœuvre que l’on puisse faire, lorsqu’on a le vent droit