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7. La vergue de chaque mât est placée transversalement par rapport à ce mât et au vaisseau ; mais celle du mât d’artimon est oblique (et s’étend dans un plan longitudinal), et une de ses extrémités est plus élevée que l’autre (on l’appelle la corne d’artimon) ; celles des autres sont horizontales, et forment, avec leurs mâts respectifs, une figure semblable à un tau (T grec).

    cordes de cette dernière espèce que dépend la vie des matelots : si au moment ou vingt hommes sont sur une vergue occupés à prendre un ris, et où l’opération est presque achevée, un officier ou le maître d’équipage criant à un matelot novice, largue (lâche) le palanquin, qui ordinairement est fixé vers le milieu du vaisseau, le jeune homme largue la balancine de dessous le vent, laquelle est fixée sur le vibord, à l’instant la vergue s’appique, et elle verse les vingt hommes dans la mer : j’ai moi-même une fois, en partie, commis cette faute ; heureusement une voix terrible m’arrêta : je jurai alors de ne plus toucher à aucune corde, avant d’avoir appris leurs destinations, leurs positions, leurs passes, etc. ce qui fut l’affaire d’une huitaine de jours.