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observe, soit en mer, soit dans un pays plat et d’une grande étendue.

6. Lorsque ces vapeurs ou ces exhalaisons, qui sont la matière et la source des vents, étant rassemblées en grande quantité dans un même lieu, ces vents, dans leur progrès, ne rencontrent point de telles matières qui puissent les nourrir, ils ont d’abord beaucoup de force, mais ensuite ils s’affaiblissent peu à peu. Si au contraire ils rencontrent continuellement dans leur route un nouvel aliment, ils sont d’abord assez foibles, et vont ensuite en augmentant de plus en plus.

7. Les vents ont aussi des alimens et des sources mobiles ; savoir les nuages qui sont quelquefois transportés par les vents de la région supérieure dans des lieux fort éloignés de ceux où se trouve l’amas des vapeurs dont ils se sont formés  ; mais, dans ce cas, la source ou l’origine des vents, est au point où ces nuages commencent à se dissoudre et à se convertir en air ; et alors c’est de ce point même qu’ils soufflent.