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la fin d’avril, comme ils le faisoient ordinairement ; opération d’où résultoit, disoient-ils, un vent qui étoit très nuisible à leurs vignes[1].

29. La rencontre et la lutte de deux vents différens et un peu forts, qui viennent à s’entre-choquer, produit des vents d’une plus grande force, et quelquefois des tourbillons ; mais s’ils sont foibles et chargés de vapeurs aqueuses, ils donnent de la pluie, et alors le vent tombe.

30. Les vents peuvent être apaisés par cinq causes, et s’affoiblir ou tom-

  1. Dans cette vaste plaine située entre la ville de Rome et les montagnes, les cultivateurs sont aussi dans l’habitude de mettre le feu aux chaumes, après la moisson ; ce qui remplit de fuliginosités, pendant quinze jours ou trois semaines, l’air que respirent les Romains, et le rend très étouffant ; on voit ces fumées passer au dessus de la ville avec une extrême rapidité. Mais profitent-ils, pour cette opération, d’un vent déjà formé ; ou ce vent est-il produit, ou du moins nourrit et continué par cet incendie ? c’est une question que je ne puis décider.