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et leur qualité. Une petite quantité de vapeurs ne produit que des vents foibles ; une quantité moyenne, des vents beaucoup plus forts ; mais une très grande quantité de vapeurs surchargeant, pour ainsi dire, l’atmosphère, et rendant l’air beaucoup plus dense, forme ainsi des pluies accompagnées, tantôt de calmes, tantôt de vents.

21. Les vapeurs qui s’élèvent de la mer, des rivières, des marais et des terres inondées, produisent des vents plus forts et plus fréquens, que ne le peuvent faire les exhalaisons ou émanations terrestres. Cependant les vents formés par les émanations de la terre, dans les régions sèches, ont plus de tenue et de durée : ce sont principalement les vents de cette espèce qui soufflent de la région supérieure[1], et l’opinion des anciens

  1. Parce que ces exhalaisons étant plus légères que les vapeurs simplement aqueuses, et s’élevant davantage, montent jusqu’à la région supérieure, où elles sont condensées par le froid très