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le, et n’auroit que des mouvemens peu dangereux, ils lui donnent un aspect terrible, et ouvrent des abymes à l’intrépide navigateur. D’un autre côté, ils fournissent à l’industrie humaine un moteur d’une force illimitée ; le mouvement rapide et puissant qu’ils excitent, donnant l’impulsion aux vaisseaux, aux ailes des moulins, et à certaines parties d’une infinité d’autres machines, ils sont pour notre espèce comme autant d’ouvriers à son service et à ses ordres : mouvement dont on pourroit tirer parti d’une infinité d’autres manières, si l’intelligence humaine savoit mieux se prévaloir des instrumens et des moyens qui sont en sa disposition. La nature des vents est regardée comme un mystère impénétrable ; ce qui est d’autant moins étonnant, que la nature, les qualités intimes et les plus puissans effets de l’air sont encore en partie inconnus ; nature à laquelle les vents sont subordonnés et assujettis, comme Éole, suivant les poëtes, l’est à Junon.