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soleil ou de la lune, et ces couleurs dont ces deux astres paroissent teints, supposent des nuages ou du moins des vapeurs déjà formées et sensibles ; au lieu que ces étoiles qui filent, ou cette disparition des petites étoiles, sont des phénomènes qui se présentent quelquefois dans un temps serein.

21. Lorsque le vent provient d’un nuage déjà formé, ou ce nuage se dissipe entièrement et se convertissant en air, ne donne que du vent, ou il se résout, en partie, en pluie et en partie en vent, ou s’ouvrant tout à coup, il donne un vent violent, et telle est ordinairement la cause de ce qu’on appelle un grain[1].

22. On trouve par-tout dans la nature une infinité de faits indirects relativement à la répercussion occasionnée par le froid. Ainsi ce froid âpre qui règne

  1. Un grain proprement dit est un nuage de peu d’apparence qui donne tout à coup beaucoup plus de vent ou de pluie, ou de l’un et de l’autre, qu’on ne l’auroit présumé de son volume et de sa couleur.