Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée

de M. Deluc, par un écrit sur le même ton, ou sur un meilleur ton ; mais je n’en ai pas même la tentation. La seule vengeance que je voudrois tirer de lui, ou de tout autre homme de lettres qui après avoir été cité avec éloge, dans mes écrits, me paieroit de ce juste hommage par un pamphlet injurieux, où il ne me rendroit pas une seule fois justice, ce seroit de chercher, dans ses autres écrits, et dans ce pamphlet même, quelques vérités utiles, quoique mal appliquées, et de leur donner place dans mes notes, en payant à l’inventeur le tribut d’éloges qui lui seroit dû, et en le remerciant aussi de m’avoir rendu, par des critiques mêmes qui porteroient à faux, plus attentif et plus exact, pour en prévenir de mieux fondées. Telle est la seule vengeance digne de cette jeunesse à laquelle notre traduction est destinée, du chancelier Bacon et de son interprète ; le châtiment le plus sévère qu’on puisse infliger à un censeur injuste, c’est de ne pas lui ressembler.