Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/471

Cette page n’a pas encore été corrigée

Principe XXIII.
Si l’on pouvoit découvrir quelque moyen pour nourrir le corps par l’extérieur, ou du moins par toute autre voie que celle de l’estomac, de tels moyens contribueroient encore à la prolongation de la vie.
Explication.

En effet, nous voyons que l’inconvénient comnun de tous ces effets qu’on obtient par voie de nutrition, est qu’on ne parvient à ces différens buts que par de longs détours ; au lieu qu’en produisant ces mêmes effets par le contact immédiat de substances analogues au corps humain (condition qui a lieu dans les infusions)[1], on va droit au but, et l’on

  1. Ce mot infusions peut avoir trois significations différentes ; 1°. si l’on tient le corps plongé, pendant un certain temps, dans quelque liqueur nutritive, pour l’alimenter par l’extérieur, il y sera, pour ainsi dire, en infusion ; 2°. pour épargner aux vieillards et aux valétudinaires, la peine de mâcher leurs alimens, et même, en par-