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chaleur des esprits doit être de nature à agir plutôt sur les parties dures, qu’à consumer les parties molles. La conséquence naturelle du dernier de ces deux effets étant de dessécher le corps ; et celle du premier, de l’amollir. Ce même principe fournit encore des indications pour rendre l’alimentation et la réparation plus complète. Car une chaleur de ce genre a le double effet d’exciter, d’éveiller la faculté assimilative, et de disposer, de préparer, autant qu’il est nécessaire, la matière même à l’assimilation. Or, les conditions que doit avoir cette chaleur, peuvent se réduire aux suivantes.

1°. Ses effets doivent être lents, graduels, et non subits ; elle doit croître lentement, graduellement et non tout à coup.

2°. Elle ne doit pas être trop forte, mais douce et tempérée.

3°. Elle doit être égale, uniforme, toujours à peu près au même degré, et non sujette à des variations alternatives, ir-