des que liquides, que l’homme prend chaque jour, en faisant deux repas, est assez considérable ; leur poids total excédant de beaucoup celui des déjections ou évacuations par les selles, les urines et les sueurs. Cette différence, nous dira-t-on, n’a rien d’étonnant ; car le reste se convertit en une substance semblable à celle du corps, et s’y agrège : sans doute répondrons-nous, mais considérez aussi que cette addition de substance, a lieu deux fois par jour, et que néanmoins le volume du corps n’augmente pas sensiblement : de même, quoique l’esprit répare aussi ses pertes continuelles par le moyen de ces alimens, cependant sa quantité n’augmente pas excessivement : que devient donc le reste[1] ?
27. Pour que les alimens puissent réparer les pertes continuelles du corps, il n’est
- ↑ Il s’exhale par la transpiration insensible, comme Sanctorius l’a prouvé par des expériences et un calcul qui ne laissent aucun doute sur ce point.