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quelque matière, rajeunie, comme on s’en aperçoit aisément en la mangeant, sur-tout au goût. Or, il est probable que, si l’on avoit soin d’amollir et d’assouplir aussi fréquemment la chair d’un animal, les os, les membres et autres parties semblables, s’amolliroient aussi en conséquence de leur communication avec les premières.

2. On sait de plus que l’effet des diètes rigoureuses (genre de remède fort usité), sur-tout lorsqu’en y joignant l’usage du gayac, de la salse-pareille, du china, du sassafras et autres semblables substances, on les soutient avec constance, et en s’astreignant aux règles les plus strictes ; que l’effet, dis-je, de ces diètes est d’abord d’atténuer toute la substance du corps, puis de l’absorber et de la consumer peu à peu, ce qui paroîtra d’autant moins douteux, que les maladies vénériennes, parvenues au point d’entamer les solides, en couvrant le corps d’ulcères et d’une matière visqueuse, peuvent être guéries radicale-