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dus qui, ayant un nez d’un volume énorme ou d’une forme bizarre, et fatigués des plaisanteries que cette difformité leur attiroit, prirent le parti de couper ces excroissances ou rejetons de nez ; de se faire ensuite une incision au bras, pour les y insérer et les y tenir cousues pendant quelque temps ; expédient à l’aide duquel ils se procurèrent un nez supportable. Ce fait est attesté par un si grand nombre d’auteurs, qu’il doit passer pour certain. Pour peu qu’il soit vrai, il démontre sensiblement l’affinité existante entre chair et chair, sur-tout entre des chairs encore vives.

28. Quant aux moyens nécessaires pour amollir et assouplir spécialement les différens viscères ou organes, tels que l’estomac, les poumons, le foie, le cœur, le cerveau, la moelle épinière, les reins, la vessie du fiel, les intestins, les veines, les artères, les nerfs, les cartilages, les os, etc. comme un tel sujet exigeroit des recherches trop détaillées et un trop grand nombre de préceptes, nous croyons