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dens : cette humectation, dis-je, ne seroit point une raison pour se flatter de pouvoir amollir le corps humain par un semblable procédé ; et à l’aide de tels moyens, il est plus facile de produire cet effet sur les corps inanimés, qui attirent et pompent la liqueur où ils sont plongés, que sur les corps animés, où le mouvement semble se faire du centre la circonférence, plutôt qu’en sens contraire.

5. Ainsi, ces bains émolliens dont on fait ordinairement usage dans cette vue, seroient plus nuisibles qu’utiles relativement à notre but ; leur effet étant plutôt de tirer du dedans au dehors, que de pousser du dehors au dedans ; sans compter qu’ils relâcheroient l’assemblage du corps, au lieu de le consolider.

6. Les bains et les onctions destinés à produire l’effet que nous avons en vue, je veux dire à amollir, au degré convenable et d’une manière durable, toute l’habitude du corps, doivent réunir trois conditions.