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ment que les jambes, en laissant en repos les bras (comme le prescrivoit Socrate[1], ou réciproquement ; il faut, dis-je, que tous les membres sans exception participent à ce mouvement. De plus il importe à la prolongation de la vie que le corps ne demeure jamais trop longtemps dans la même position ; mais il faut changer d’attitude, au moins une fois toutes les demi-heures, excepté durant le sommeil.

8. Les pratiques qui, ordinairement, n’ont pour but que la mortification du corps, peuvent aussi être appliquées avec succès à sa vivification ; par exemple, les cilices, la flagellation[2], et, en gé-

  1. Ce précepte, dans la bouche de Socrate, avoit un but moral, et non un but physique ; ce but étoit de prolonger, non la vie, mais la réputation, ou la considération de son disciple.
  2. Cette enveloppe et ces étrivières ont deux grands avantages ; l’un, de suppléer un peu au défaut d’exercices ; l’autre, de punir un paresseux, en le tourmentant, comme il le mérite, et par sa propre main. Une moitié de la vie d’un religieux