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trop long-temps ou trop fréquemment, même celui des plus suaves, étant de surcharger et d’appesantir un peu les esprits.

31. Parmi les différentes espèces d’odeurs, nous préférons, comme nous le disions plus haut, celles qui s’exhalent des végétaux encore sur pied, et qui se répandent dans un air libre ; par exemple, celle des giroflées (de la grande et de la petite espèce) ; celles des fleurs de fèves, de tilleul, de vigne, de chèvrefeuille, de pariétaire jaunâtre, de roses musquées (les roses communes, tant qu’elles sont sur l’arbrisseau, n’ayant qu’une odeur foible) ; l’odeur du fraisier (sur-tout celle d’un fraisier mourant) ; celle du buisson odoriférant, sur-tout au commencement du printemps ; à quoi l’on peut ajouter celle de la menthe domestique, celle de la lavande en fleurs ; enfin, dans les pays chauds, celle des orangers, des citronniers, du myrthe, du laurier, etc. Aussi il est utile de se promener ou de se tenir assis dans des masses