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des douces ; après quoi on feroit un peu d’exercice[1].

10. Or, les substances qui paroîtroient pouvoir remplir le mieux cet objet, seroient l’or, les perles et le corail : car les métaux (à la réserve de l’or), du moins leurs parties volatiles, ont toujours une certaine teinte de malignité ; et il n’en est point qui puisse être atténué, divisé et réduit en parties aussi déliées que les feuilles d’or. Quant aux pierres précieuses, transparentes et ayant une sorte d’analogie avec le verre, même en suppo-

  1. Si un alchymiste parvenoit à réduire l’or, les perles et les brillans, en poudre assez fine pour que ses parties pussent s’agréger à sa substance, se loger à demeure dans sa personne, et faire enfin partie de son individu, il deviendroit un homme bien précieux. Mais je soupçonne que toutes ces magnifiques drogues ne vaudroient pas un grain de bled, et que la recette de notre auteur n’est qu’une plaisanterie. Car, si ces substances ne devoient pas séjourner long-temps dans le corps, comment pourroient-elles augmenter sa solidité, et prolonger sa durée ?