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qu’il contribueroit puissamment à la prolongation de la vie ; moyen toutefois qu’il ne faudroit employer qu’avec certaines précautions. 1°. Il faudroit que ces substances fussent réduites en parties extrêmement déliées, comme nous venons de le dire. 2°. Il faudroit s’assurer que ces substances, si dures et si solides, n’auroient aucun caractère de malignité : autrement elles pourroient, en se dispersant et se logeant dans certains vaisseaux, y produire quelque effet nuisible. 3°. Il faudroit se garder de les prendre avec ses alimens, et en général, de manière qu’elles séjournassent long-temps dans le corps, où elles pourroient occasionner des obstructions dangereuses dans le mésentère. En quatrième lieu, on en feroit rarement usage, de peur que, se ramassant et se groupant dans les vaisseaux, elles ne fissent obstacle à la circulation.

9. Ainsi on prendroit ces poudres, le matin, à jeûn et dans du vin blanc, auquel on mêleroit un peu d’huile d’aman-