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quel le corps est accoutumé, consume moins sa substance que l’air nouveau ou renouvelé de temps en temps. Aussi voit-on que les individus pauvres qui sont obligés de demeurer perpétuellement dans leur humble cabane, et qui ne peuvent s’en éloigner, sont ordinairement plus vivaces que les riches. Cependant nous pensons que le changement d’air peut être utile relativement à d’autres buts que celui-ci, sur-tout aux individus dont les esprits ont beaucoup d’activité. Mais, en cela comme en toute autre chose, il faut garder un certain milieu qui puisse remplir les différons objets et nous mettre en état de réunir tous les avantages, en évitant tous les inconvéniens ; et c’est à quoi l’on parviendra en changeant de domicile périodiquement ; par exemple, dans les quatre saisons de l’année, et en séjournant successivement dans des lieux appropriés à ces différentes saisons, ce qui vaut mieux que des déplacemens très fréquens, ou une vie trop sédentaire. Il seroit inutile de nous étendre davantage