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cet humor excrémentitiel dont on empêcheroit l’émission, ne pût occasionner quelque maladie. Mais il seroit aisé de prévenir cet inconvénient, à l’aide de purgatifs et de lavemens, qui provoqueroient et faciliteroient les évacuations nécessaires ; car il est certain que ce genre d’évacuations qui s’opèrent par le moyen des sueurs, et qui contribuent ordinairement à la santé, abrège la durée de la vie. Or, les purgatifs d’une force médiocre agissent sur les humeurs, mais n’agissent pas sur les esprits, comme le font les sueurs.

22. On pourroit craindre aussi que ces onctions n’échauffassent excessivement le corps, et n’y occasionnassent une sorte d’inflammation (de pléthore) ; car, lorsque l’esprit ne peut s’exhaler en partie, il a plus de chaleur et d’acrimonie. On peut obvier à cet inconvénient, en se prescrivant un régime rafraîchissant, et en faisant usage des substances appropriées à ce but, et dont nous parlerons ci-après, en exposant les moyens d’agir sur le sang.