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existe un certain rapport entre cette stature si haute et la longue durée de la vie. Telle relation, en partie fabuleuse, parle aussi du long séjour qu’Épiménide fit dans un antre. Je soupçonne même que le genre de vie de ces anachorètes qui se tenoient perpétuellement sur ou entre des colonnes, avoit quelque analogie avec celui des solitaires qui vivoient dans des grottes ; attendu que les uns et les autres n’étoient point exposés à l’action des rayons solaires, et que l’air qu’ils respiroient n’éprouvoit que de très légères variations. Quoi qu’il en soit, il est certain que Siméon Stylite, Daniel, Sabas et les autres anachorètes qui vivoient ainsi, ou d’une manière fort analogue, ont fourni une très longue carrière. Enfin l’on voit que ceux d’entre les anachorètes modernes qui se tiennent aussi perpétuellement entre des murailles, ou entre des colonnes, vivent fort long-temps.

4. Vivre sur des montagnes, c’est à peu près la même chose que de vivre dans des