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qui n’ont pas, comme colles des opiats, un caractère de malignité ; ainsi, sans repousser les esprits, elles ne laissent pas de les condenser et de les réunir jusqu’à un certain point.

36. Les médicamens analogues aux opiates sont, avant tout, le safran et sa fleur, puis la feuille indienne, l’ambre gris, la semence de coriandre, préparée, l’amome proprement dit, et l’amome bâtard, l’aspalath[1], l’eau de fleur d’orange, et mieux encore une infusion de fleurs de cette espèce dans de l’huile d’amandes douces ; enfin une noix muscade, macérée dans l’eau-rose.

37. Quand on fait usage des opiats proprement dits, on ne peut les prendre qu’à très petite dose, dans certains temps, et pendant un temps limité ; au lieu que ceux de la seconde classe, et dont nous venons de parler, pouvant être employés continuellement et faire partie du régi-

  1. Bois doué d’une vertu astringente, et qui croit en Égypte.