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dre aux esprits un tel mode, ou un tel degré d’activité, qu’ils puissent, suivant l’expression d’un médecin, non boire, pour ainsi dire, et avaler les sucs du corps, mais seulement les humer, les sucer.

5. Il est deux espèces de flammes, l’une âcre et pénétrante, mais foible, qui provoque et facilite l’émission des molécules les plus ténues du composé, mais qui ne peut rien sur les parties dures : flamme analogue à celle d’un feu de paille ou de copeaux ; l’autre, plus forte et plus durable, qui peut attaquer victorieusement même les parties dures et tenaces ; flamme comparable à celle d’un feu de bûches et d’autres semblables.

6. Les flammes qui ont beaucoup d’acrimonie, sans avoir beaucoup de force, dessèchent les corps, les épuisent et les rendent stériles ; au lieu que les flammes qui ont plus de force, les amollissent et les liquéfient.

7. Et même, parmi les médicamens qui ont la propriété de dissiper la substance