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50. La vie militaire, durant la jeunesse, nous paroît avantageuse par rapport à notre but ; en effet, nous voyons dans l’histoire assez de guerriers qui ont fourni une très longue carrière ; tels que Valerius-Corvinus, Camille, Xenophon, Agesilas, (Phocion, le premier Antigone, Philopemen, Hieron, Massinissa), et beaucoup d’autres, tant anciens que modernes[1].

Si la situation d’un individu s’améliore de plus en plus, à mesure qu’il avance en âge, ce changement graduel en mieux doit sans doute contribuer à prolonger sa carrière ; une jeunesse laborieuse et exercée le rendant plus sensible aux dou-


    hommes aussi avares et aussi ambitieux que ceux des villes, mais dont les vices ne sont pas adoucis par cette politesse et cette aménité que donne le désir de plaire continuellement excité par le commerce de l’autre sexe.

  1. Le mépris de la mort prolonge la vie, en donnant plus de ressort et de vigueur au principe vital ; or, le guerrier méprise la mort, parce que la familiarité engendre le mépris.