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DU TRADUCTEUR.

mieux être fatigué un instant par des demi-répétitions, et, en partant, bien savoir où l’on va, que d’avancer étourdiment dans cette carrière si longue, en laissant derrière soi des propositions mal comprises, et qui, mieux entendues, répandroient un grand jour sur le tout. Une attention nécessaire pour voyager avec moins d’incertitude dans un pays inconnu, c’est de s’en procurer la carte. Le chancelier Bacon a su faire des découvertes ; mais une preuve qu’il n’a pas su en faire la carte, du moins pour le plus grand nombre, c’est la nécessité même où, après deux siècles presque révolus, nous sommes de le traduire et de le commenter. Il éclaire assez bien certaines parties de son ouvrage ; mais c’étoit à l’entrée de la route qu’il falloit d’abord présenter le flambeau.

Plusieurs écrivains sont entrés dans d’assez grands détails sur la vie active et le personnel du chancelier Bacon ; et comme il s’agit moins ici pour nous du rôle qu’il a pu jouer dans le monde,