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DES SCIENCES, L. II. CH. XIII.

Pan, tel que nous l’envisageons en ce moment, tire son origine du Verbe divin, moyennant toutefois la matière confuse, qui étoit elle-même l’ouvrage de Dieu ; la prévarication, et par elle, la corruption s’y étant introduite.

Les destins, ou les natures des choses, sont avec raison regardées comme sœurs. Car, par ce mot de destins, sont désignés leurs commencemens, leur durée et leurs fins, ainsi que leurs accroissemens et leurs diminutions, leurs disgraces et leurs prospérités[1] ; en un

  1. Tous ces termes figurés nous paroissent ici de trop ; car, si nous traduisons des allégories par des métaphores, nous ne sortirons plus des figures, et il faudra expliquer les explications mêmes. Je pense qu’il faudroit y substituer les suivans, qui, par leur exactitude et leur sécheresse vraiment philosophique, conviennent mieux ici, puisqu’il s’agit ici de traduire des fictions poétiques dans la langue philosophique, préparation, production, conservation, augmentation, diminution, destruction, altération, perfection, dépravation.