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sidération de ces choses là, nous tirerons des connoissances qui ne seront rien moins qu’inutiles, non-seulement pour bien juger des délits de ce genre, mais aussi pour pénétrer plus avant dans les secrets de la nature. Et il ne faut nullement balancer à entrer et à pénétrer dans ces antres et ces recoins ; pour peu qu’on n’ait d’autre but que la recherche de la vérité. C’est ce que Votre Majesté a confirmé par son exemple,

    sommes préoccupés nous paroît absurde et impliquer contradiction ne nous semble telle que parce qu’elle contredît les principes que nous nous sommes faits. Aussi il faut se défier de l’esprit négatif des physico-mathématiciens, qui donnent le ton à ce siècle et qui se hâtent de rejeter tout fait qu’ils ne peuvent expliquer en le ramenant au petit nombre de loix du mouvement qu’ils connoissent, ou qui ne leur fournit pas l’occasion de faire valoir leur algèbre ; sur-tout un fait relatif à ces quatre sciences, l’agriculture, la médecine, la morale et la politique, sciences où manquent les mesures précises, et où elles sont tout-à-la-fois inutiles et impossibles.