LA BROMIDROSE FÉTIDE
DE LA RACE ALLEMANDE
La bromidrose (de βρῶμος, puanteur et ἱδρώς sueur) est une des affections les plus répandues en Allemagne. La preuve de sa fréquence résulte de l’importance qui lui est attribuée dans les Traités spéciaux consacrés aux maladies cutanées. La description la plus complète de la bromidrose généralisée a été faite par Hébra ; c’est lui qui, après en avoir constaté l’extrême fréquence chez les sujets allemands, lui a donné son nom. Il l’attribuait à une exagération de la materia perspiratoria due, selon lui, plutôt à l’exagération sudorale qu’à l’altération des produits sécrétés.
Lassar, dans son traité classique, en a fait l’objet d’un de ses chapitres les plus importants. Tous les formulaires allemands contiennent également de nombreuses recettes destinées à atténuer les inconvénients de la sueur fétide et en particulier de la bromidrose plantaire.
Par un contraste saisissant, les traités et les formulaires français n’abordent même pas la question.
Dans le formulaire magitral de Bouchardat, il n’est pas fait mention d’une seule formule contre la sueur fétide des pieds. Le formulaire de Gilbert et Yvon n’en renferme qu’une seule.
La bromidrose localisée à la région plantaire, ou généralisée à toute l’étendue de la surface cutanée, est une affection