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Dans ces lieux, par mes bons mots,
J’ai des sots aigri la bile ;
Puis-je chanter en repos
Ayant contre moi les sots ?

Din, din, din, din, din, din, din,
Ah ! sur moi dans notre ville,
Din, din, din, din, din, din, din,
On va sonner le tocsin.

Le corps de l’arc outragé
À tirer sur moi s’apprête ;
Vous sentez la peur que j’ai,
Car je suis plus gros qu’un geai.

Din, din, din, din, din, din, din,
Entendez-vous leur clochette[1] ?
Din, din, din, din, din, din, din,
Sur moi sonne le tocsin.

Pour guérir les imprudents,
De Piron l’histoire est bonne.
Bigots, fripons et pédants,
Sur les esprits trop mordants,

Din, din, din, din, din, din, din,
Soit dans Beaune ou dans Péronne,
Din, din, din, din, din, din, din,
Sonnent toujours le tocsin.

Mais vous serez mes appuis,
Vous, mes amis, mes confrères ;

  1. Au jeu d’arc, une sonnette annonçait chaque coup. (Note de Béranger.)