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plus durable par une accusation aussi étrange qu’irréfléchie. »

M. Larrieux, président, résume les moyens d’accusation et de défense, avec une fidélité et une impartialité remarquées par tous les esprits. Il termine son résumé par la lecture des questions suivantes :


PREMIÈRE QUESTION.


Pierre-Jean de Béranger est-il coupable d’avoir commis le délit d’outrage aux bonnes mœurs, en composant, faisant imprimer, publiant, vendant et distribuant un ouvrage en deux volumes, ayant pour titre Chansons, et renfermant notamment les chansons ayant pour titre la Bacchante, tome 1er, page 4 ; ma Grand’mère, tome 1er, page 20 ; Margot, tome 1er, page 201[1] ?


DEUXIÈME QUESTION.


Pierre-Jean de Béranger est-il coupable d’avoir commis le délit d’outrage à la morale publique et religieuse, en composant, faisant imprimer, publiant, vendant et distribuant un ouvrage en deux volumes, ayant pour titre Chansons, et renfermant notamment les chansons suivantes : 1o Deo Gratias d’un Épicurien, tome 1er, page 38 ; 2o la Descente aux Enfers, tome 1er, page 51 ; 3o mon Curé, tome 1er, page 142 ; 4o les Capucins, tome ii, page 67 ; 5o les Chantres de paroisse, ou le Concordat de 1817, tome ii, page 113 ; 6o les Missionnaires, tome ii, page 7 ; 7o le Bon Dieu, tome ii, page 63 ; 8o le

  1. La pagination citée se rapporte à l’édition incriminée.