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Aux censeurs, aux inspecteurs,
Rats de cave littéraires ;
    Riez-en avec moi.
        Ah ! pour rire
    Et pour tout dire,
Il n’est pas besoin, ma foi,
D’un privilège du roi.


« Le Ventru, ou Compte rendu de la session de 1818, aux électeurs du département de ***, par M*** ; chanson devenue européenne :


                Quels dînés,
                Quels dînés,
    Les ministres m’ont donnés !
Ô que j’ai fait de bons dînés !


« Le Dieu des bonnes gens ; morceau sublime où l’auteur a véritablement atteint à ce que l’ode a de plus élevé :


Un conquérant, dans sa fortune altière,
Se fit un jeu des sceptres et des lois ;
Et de ses pieds on peut voir la poussière
Empreinte encor sur le bandeau des rois.
Vous rampiez tous ......


« Le Vilain, le Marquis de Carabas, l’Alliance des peuples, le Vieux Drapeau ; et, plus que tout cela, les Missionnaires, les Capucins et jusqu’aux Chantres de paroisse.

« Enfin, et de même que le lion malade, avouant toutes ses peccadilles, disait, à la dernière extrémité :


Même il m’est arrivé quelquefois de manger
                    Le berger,


Béranger doit le confesser aussi, il a chansonné les ministres… ; et même, il faut bien l’avouer encore, il n’a pas épargné quelques-uns des gens de robe qui