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NOTE


SUR LES PROCÈS FAITS AUX CHANSONS


DE M. DE BÉRANGER.




Une édition des œuvres de Béranger serait incomplète, si elle ne renfermait pas le compte rendu des procès que le chansonnier national a eu à soutenir[1]. Alors, ainsi qu’aujourd’hui, deux partis divisaient la société, partis que l’on a depuis ingénieusement définis en les appelant l’un, parti du mouvement, l’autre, parti de la résistance ; nos lecteurs peuvent facilement le supposer, Béranger, alors comme aujourd’hui, ne pouvait être classé parmi les défenseurs des idées stationnaires. C’est un homme fait pour l’avenir.

L’espèce d’interdit qu’on voulait mettre sur ses chansons, la persécution qu’on intenta contre leur auteur, loin de nuire au succès de la cause qu’il avait pris à tâche de défendre, lui furent utiles ; elles augmentèrent son influence sur les masses populaires, et joignirent à

  1. Nous devons prévenir que l’avis au lecteur impartial, qui précède le compte rendu du premier procès, n’est pas l’ouvrage de M. Béranger, bien qu’on l’y fasse parler à la première personne. Dans le temps, il parut convenable de donner cette forme à la préface d’une publication faite au nom du chansonnier mis en cause. (Note de l’éditeur)