Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE SUICIDE
SUR LA MORT
DES JEUNES VICTOR ESCOUSSE ET AUGUSTE LEBRAS o*
FÉVRIER 1832
Air d’Agéline (de Wilhem)
ou du Tailleur et la Fée (Air noté ♫)
Quoi ! morts tous deux ! dans cette chambre close
Où du charbon pèse encor la vapeur !
Leur vie, hélas ! était à peine éclose.
Suicide affreux ! triste objet de stupeur !
Ils auront dit : Le monde fait naufrage :
Voyez pâlir pilote et matelots.
Vieux bâtiment usé par tous les flots,
Il s’engloutit : sauvons-nous à la nage.
Et vers le ciel se frayant un chemin,
Ils sont partis en se donnant la main.
Pauvres enfants ! l’écho murmure encore
L’air qui berça votre premier sommeil.
Si quelque brume obscurcit votre aurore,
Leur disait-on, attendez le soleil.
Ils répondaient : Qu’importe que la sève