Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 2.pdf/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

        Le soir encor je pourrais dire :
        Mon étoile achève son cours ;
        Elle s’endort, sa lampe expire.
Maudit printemps ! reviendras-tu toujours ?

        C’est l’hiver que mon cœur implore :
        Ah ! je voudrais qu’on entendît
        Tinter sur la vitre sonore
        Le grésil léger qui bondit.
        Que me fait tout ton vieil empire,
        Tes fleurs, tes zéphyrs, tes longs jours ?
        Je ne la verrai plus sourire.
Maudit printemps ! reviendras-tu toujours ?