Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 1.pdf/68

Cette page a été validée par deux contributeurs.


    À l’enfant que Dieu m’envoie
    Pour parrain je l’ai donné.
    C’est presque en pleurant de joie
    Qu’il baise le nouveau-né ;
    Et mon fils, dès ce moment,
    Est mis sur son testament.
                Quel honneur !
                Quel bonheur !
    Ah ! monsieur le sénateur,
Je suis votre humble serviteur.

    À table il aime qu’on rie ;
    Mais parfois j’y suis trop vert.
    J’ai poussé la raillerie
    Jusqu’à lui dire au dessert :
    On croit, j’en suis convaincu,
    Que vous me faites c…
                Quel honneur !
                Quel bonheur !
    Ah ! monsieur le sénateur,
Je suis votre humble serviteur.